Le 26 janvier 2023, le CHU de Poitiers et Krys Group ont renouvelé officiellement leur partenariat débuté en 2016, avec la signature d’un contrat d’une durée de cinq ans, permettant ainsi au Pr Nicolas Leveziel, chef du service d’ophtalmologie, de poursuivre ses travaux sur la myopie.
La collaboration entre le CHU de Poitiers et Krys Group a permis le lancement de la première grande étude épidémiologique sur la myopie qui a conduit à deux publications dans le British Journal of Ophtalmology, revue scientifique internationale de référence. Ces deux publications ont démontré que l’âge est le facteur déterminant dans la progression de la myopie chez l’enfant, en particulier que plus le degré de myopie est élevé chez les plus jeunes, plus le risque de développer une myopie forte au cours des cinq années suivantes est important. Ces résultats ont ainsi permis de confirmer l’importance d’un dépistage précoce de la myopie et de sa prise en charge dès qu’elle est détectée, afin de ne pas la laisser s’installer et d’éviter qu’elle ne progresse trop vite. Fort des résultats de cette première étude, le CHU de Poitiers et Krys Group ont souhaité poursuivre leurs efforts pour apporter de nouvelles données sur l’évolution de la myopie en France, pour mieux la comprendre et améliorer sa prise en charge. Anne Costa, directrice Générale du CHU de Poitiers, s’est félicitée du renouvellement de ce partenariat avec une entreprise française. Patrice Camacho, secrétaire général en charge de la santé chez Krys Group précise : « C’est un sujet important et un véritable enjeu de santé publique. Nous sommes fiers d’apporter notre pierre à l’édifice et suivrons avec attention l’évolution de l’étude du professeur Leveziel et les publications associées qui nous permettent de comprendre cette épidémie ». Krys Group, dans ce partenariat, met notamment à disposition du professeur Leveziel et de son équipe de recherche une base de données anonymisée de leurs clients. « Ce partenariat offre l’accès à une quantité de données extraordinaires qui n’aurait jamais été possible à l’échelle d’un seul CHU », indique le professeur Leveziel. Les premières données s’attardaient sur des données générales, permettant d’offrir une représentativité significative au niveau national. « Sur cette deuxième partie, nous nous attarderons sur des données plus précises telles que l’âge du début de myopie mais également des données environnementales comme le temps passé sur les écrans ou celui consacré aux activités extérieures », indique le professeur Leveziel. Ce renouvellement de collaboration s’annonce d’ores et déjà prometteur. Il permettra plus encore de comprendre cette épidémie qui devrait toucher cinq milliards d’individus en 2050.