La journée mondiale de la contraception et du droit à l’avortement a été marquée, lundi 26 septembre, par la visite de Catherine Coutelle, députée de la Vienne, au sein du centre de planification et d’éducation familiale du CHU de Poitiers. Il y a quarante ans, Simone Veil, alors ministre de la Santé, défendait le droit à l’avortement face aux parlementaires.
Menée par le professeur Fabrice Pierre, chef du pôle femme-mère-enfant, Hélène Costa, directrice, Ghislaine Marcault, cadre supérieure sage-femme, et le docteur Martine Dugué-Machéraud, responsable du centre, cette visite a été l’occasion de rappeler que l’accès à la contraception est un droit dès l’adolescence.
« Nous avons créé un lieu confidentiel, au sein même du centre de planification, pour les femmes venant pour une interruption volontaire de grossesse (IVG). Il est important, à nos yeux, qu’elles se sentent protégées et que leur intimité soit préservée », affirme le docteur Dugué-Maréchaud. Fervente partisane de la cause des femmes, la praticienne assure que le regard portée sur les personnes en demande d’IVG reste bienveillant : « Nous ne sommes pas là pour juger mais pour aider ». De son côté, Catherine Coutelle se veut ferme : « L’Assemblée nationale a réaffirmé son engagement à défendre et à promouvoir l’accès sûr et légal à l’avortement, ainsi qu’à faire progresser les droits des femmes dans l’ensemble de nos sociétés. »
Pour rappel, l’accès à l’IVG est gratuit et confidentiel pour les mineures âgées de 15 à 18 ans et il est pris en charge à 100% pour les femmes majeures. La pilule du lendemain est gratuite à l’université. En quelques chiffres, le centre de planification et d’éducation familiale du CHU de Poitiers est composé d’un médecin, d’une sage-femme, d’une infirmière, d’une psychologue et d’une secrétaire. Depuis le 1er janvier 2016, 151 IVG médicamenteuses, 152 IVG chirurgicales et 75 IVG médicales à domicile ont été réalisées.