Fortement mise à contribution lors des journées portes ouvertes du centre cardio-vasculaire début décembre puis lors de l’inauguration du bâtiment par François Hollande le 26 janvier, les équipes de la délégation à la sécurité du CHU a su montrer son efficacité, alors même que les consultants et les visiteurs continuaient à être accueillis. Ces travailleurs de l’ombre sont un maillon indispensable au bon fonctionnement de l’hôpital.
« Nous avons été impliqué dès le début du projet de construction du centre cardio-vasculaire, indiquent Thierry Michelet, responsable de la sécurité, et Jean-Claude Mahé, coordinateur de la sureté et de la circulation. La sécurité incendie devra s’appliquer en fonction de l’organisation et du projet médical. Il faut tenir compte des locaux à risques, positionner les portes coupe-feux, le désenfumage, l’éclairage de sécurité, les moyens de secours, les accès et les voies pompier, l’emplacement de la colonne sèche… » Un bâtiment comme le centre cardio-vasculaire est en effet soumis à un règlement de sécurité incendie très rigoureux (type U de 2e catégorie). Mais avec l’aide d’un bureau de contrôle et du préventionniste du service départemental d’incendie et de secours (Sdis) 86, l’équipe de Thierry Michelet et l’architecte ont réussi à surmonter toutes ces contraintes. Le bâtiment a ensuite été réceptionné le 23 novembre 2016 par la commission sécurité incendie.
Au niveau de la sûreté, les locaux sont aussi bien protégés. Dès le début du chantier, une vidéo-surveillance a été installée, complétée par deux agents sur le terrain. Durant neuf mois, ils ont contrôlé l’entrée du chantier, évitant ainsi les vols, les effractions et les dégradations. « Nos agents ont ensuite accompagnés la formation des deux hôtesses d’accueil pendant un mois. Ils ont aussi créé des liens avec les cadres et les cadres supérieurs du centre, ce qui a facilité le déménagement et l’emménagement », indique Jean-Claude Mahé.
Le centre cardio-vasculaire est équipé de nombreuses portes à codes et le niveau de sécurisation du bâtiment est très élevé. « C’était un souhait des porteurs du projet et de la délégation sécurité, précise Thierry Michelet. Il y a des blocs opératoires et du matériel coûteux à protéger. » « Cela apporte aussi un sentiment de sécurité et de confort au personnel et aux agents qui travaillent la nuit », ajoute Jean-Claude Mahé. Plusieurs niveaux d’accès existent donc, de l’entrée des visiteurs et patients qui se fait par un tourniquet ouvert de 6h45 à 21h, à l’accès avec badges ou codes des portes des blocs opératoires.
Interventions rapides
La création du centre a entrainé celle d’un poste de contrôle (PC) sûreté. « Il n’y a pas de cabine à l’entrée du parking du CCV, fait remarquer Jean-Claude Mahé. Le contrôle d’accès est effectué depuis le PC et l’ouverture des barrières se fait à distance. » Au PC sécurité, se trouve en effet un agent posté devant un écran et un micro. Quand une personne appuie sur un des boutons présents avant les barrières des parkings, la caméra présente au-dessus envoie l’image du conducteur. Un dialogue s’instaure alors l’agent qui peut ouvrir la barrière si cela se justifie. C’est dans ce PC qui toutes les images des caméras du centre cardio-vasculaire, mais aussi de tout le site de la Milétrie, sont retransmises sur six grands écrans qui forment un véritable mur d’images. « Cela nous permet de contrôler et d’intervenir rapidement s’il y a un soucis au niveau des parkings, une chute dans un hall, un rassemblement imprévu… », poursuit Jean-Claude Mahé.
Pour tester l’organisation du plan d’établissement répertorié, un document spécifique aux sapeurs-pompiers rédigé conjointement par le service de sécurité du CHU et le service prévision du Sdis 86, deux exercices vont être prochainement réalisés avec les sapeurs-pompiers de Poitiers. « Les pompiers des centres de secours de Saint-Eloi et de Pont-Achard, susceptibles d’intervenir sur le CCV, ont déjà visité le bâtiment, signale Thierry Michelet. Ces exercices vont nous permettre de valider les procédures, de connaitre les risques et de savoir quoi sauver en priorité. » Le personnel du centre est également en train d’être formé à la manipulation d’extincteur et à la conduite à tenir en cas d’alarme.
Chiffres clés
32 agents constituent l’équipe de sécurité incendie du CHU, soit 4 équipes de 8. Six agents sont présents la journée et cinq la nuit, dont un chef d’équipe. L’équipe de la sûreté est composée de neuf agents. Ils collaborent avec leurs collègues de la sécurité incendie sur certaines interventions. 84 lecteurs de badges sont présents dans le centre. 1637 détecteurs à incendie (présents dans tous les locaux de plus d’un mètre carré) et 290 extincteurs sont installés dans le centre cardio-vasculaire et dans le satellite qui le relie à Jean-Bernard. La vérification de tous les éléments liés à la sécurité incendie a lieu tous les trois ans par un bureau de contrôle indépendant et tous les ans par un entreteneur (la société Inéo) et par les agents de sécurité du CHU. |
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