« Le parcours des femmes souhaitant interrompre leur grossesse doit être clair », indique Catherine Coutelle, députée de la Vienne, en préambule à sa rencontre avec les membres du centre de planification et d'éducation familiale du CHU de Poitiers, lundi 14 décembre. La présidente de la délégation des droits des femmes à l'Assemblée nationale est donc venue découvrir comment ce parcours fonctionne au CHU, mais aussi soutenir les médecins et soignants qui prennent en charge les patientes venues subir une interruption volontaire de grossesse (IVG) au CHU.
« Le parcours des femmes souhaitant interrompre leur grossesse doit être clair », indique Catherine Coutelle, députée de la Vienne, en préambule à sa rencontre avec les membres du centre de planification et d'éducation familiale du CHU de Poitiers, lundi 14 décembre. La présidente de la délégation des droits des femmes à l'Assemblée nationale est donc venue découvrir comment ce parcours fonctionne au CHU, mais aussi soutenir les médecins et soignants qui prennent en charge les patientes venues subir une interruption volontaire de grossesse (IVG) au CHU.« Le personnel médical est formé à cette activité, notamment ceux qui se spécialisent en optant pour le diplôme universitaire de gynécologie-obstétrique, explique le Pr Fabrice Pierre, chef du pôle femme-mère-enfant du CHU de Poitiers. Cela concerne les hospitaliers, comme les internes et les chefs de clinique par exemple, mais aussi les médecins généralistes, puisqu’une cinquantaine d’entre eux effectuent cette formation chaque année. » Ces derniers sont ensuite aptes à prescrire des IVG médicamenteuses (seulement possible avant 7 semaines d’aménorrhée) à domicile, une des trois possibilités qui s’offrent aux patientes avec l’IVG médicamenteuse à l’hôpital et l’IVG chirurgicale.
Quand Catherine Coutelle demande comment se fait le choix de l’acte, Richard Sarfati, responsable du centre de planification et d’éducation familiale, répond aussitôt : « On privilégie toujours le choix de la patiente. Je tiens à ce que ce choix soit respecté. »
Éducation à la sexualité
La députée a ensuite visité les locaux dédiée aux patientes ayant pris rendez-vous pour une consultation IVG. « Dès la première consultation, nous leur donnons un calendrier de leur prise en charge et leur proposons de rencontrer un psychologue, ajoute Ghislaine Marcault, sage-femme cadre supérieur. Il se passe moins de quinze jours entre leur premier appel au centre et le jour de l’IVG. »
Pour Richard Sarfati, qui intervient dans plusieurs établissements scolaires, l’éducation à la sexualité est primordiale pour faire baisser le nombre d’IVG. « Il faut le faire dès la primaire », assure-t-il. « Vous avez raison, reprend Catherine Coutelle. En 2003, nous avons voté une loi qui impose deux heures d’éducation à la sexualité par an, mais elle n’est pas respectée… »
Le nombre d’IVG baisse au CHU de Poitiers
En France, l’interruption volontaire de grossesse (IVG) est autorisée jusqu’à 14 semaines d’aménorrhée. Dans la Vienne, il est pratiqué dans les centres hospitaliers (CH) de Loudun, de Châtellerault et de Montmorillon et au CHU de Poitiers. Le CHU et le CH de Châtellerault dernier sont les seuls établissements qui pratiquent cet acte entre 12 et 14 semaines d’aménorrhée. Environ la moitié des patientes choisissent l’IVG médicamenteuse à l’hôpital, 40% optent pour l’IVG chirurgical et 12% pour l’IVG médicamenteuse à domicile. Depuis 2013, le nombre d’IVG pratiqué au CHU est en baisse de près de 10%. Il établira à environ 510 en 2015. Cette année, la moitié des IVG étaient due à une absence de contraception et l’autre moitié à un échec de contraception. Il concerne principalement des femmes entre 21 et 35 ans. |
Pour prendre rendez-vous au centre de planification et d’éducation familiale : 05 49 44 48 31