Les agents de service hospitalier du centre cardiovasculaire ont rejoint l’équipe centralisée de bionettoyage dès la mise en route du bâtiment. Un changement qui professionnalise et spécialise un métier méconnu du grand public, et pourtant garant de la sécurité des patients et du personnel.
Agents de l’ombre, leur travail est peu connu, voire peu reconnu. Et pourtant, sans l’expertise des agents de service hospitalier, le CHU de Poitiers ne serait pas en mesure de fournir à ses patients une prise en charge sécuritaire. Car c’est là que se trouve le cœur du métier de l’agent de bionettoyage : veiller à la salubrité des locaux de soins afin d’éviter tout risque de contamination.
Encadrer le bionettoyage, telle est la mission de Muriel Birocheau. Depuis le 1er septembre 2016, la Poitevine est chargée de mission bionettoyage, plus particulièrement au centre cardiovasculaire. Dans les semaines qui viennent, elle prendra la tête du service de bionettoyage au sein de la direction de la logistique. Muriel Birocheau assurera ainsi le relais de Monique Sedano dont le départ en retraite est prévu avant l’été.
« Recentrer le travail de chacun »
Aujourd’hui, les agents de service hospitaliers sont sous la tutelle de la coordination générale des soins et des cadres de santé. « Avec mon arrivée et le projet du centre cardiovasculaire, la direction a choisi de transférer les agents de service hospitalier vers les équipes de bionettoyage de Monique Sedano. Mon rôle a été de coordonner l’organisation », souligne Muriel Birocheau. En transférant les agents de service hospitaliers sous la houlette de la logistique, le CHU de Poitiers veut à la fois les professionnaliser et recentrer chacun sur son métier : « Le travail des soignants reste le soin et celui des agents de service hospitalier, le bionettoyage. »
Les agents du centre cardiovasculaire vont être formés en théorie – par l’équipe d’hygiène du CHU – et en pratique – par Muriel Birocheau – au nettoyage des locaux classés 1, 2 et 3. Il s’agit de lieux qui présentent des risques de contamination minimes comme les bureaux, des risques moyens et des risques sévères comme les urgences de cardiologie et la stérilisation. Les locaux de classe 4 (blocs opératoires) sont réservés à une équipe spécifique chapeautée par Agnès Barrau, cadre de santé du bloc opératoire. A ce jour, 29 agents forment l’équipe du centre cardiovasculaire. De 4h à 20h, ils interviennent dans tous les locaux du bâtiment, en particulier quand ils ne sont pas occupés. Ils sont aidés dans leur travail par un robot doté d’un système de mapping : « Il a fallu un temps d’adaptation pour que tout le monde puisse prendre ses marques. A ce jour, A ce jour, les agents ont pris leurs repères dans la nouvelle organisation. Une fois le circuit rôdé, dans quelques années, il est probable que tous les agents de service hospitaliers intègrent l’équipe centrale de bionettoyage au sein de la direction de la logistique. »
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