Passer un examen IRM peut se révéler particulièrement difficile notamment pour certaines personnes. Sur le site de Châtellerault, Christelle Tourenne, manipulatrice en électroradiologie, a trouvé une solution : l’hypnose qu’elle propose aux patients depuis près d’un an avec succès.
Pour le bien-être des usagers
Christelle Tourenne a rejoint l’hôpital de Châtellerault en 1995. A l’arrivée de l’IRM en 2011, elle a rapidement constaté que l’examen pouvait se révéler compliqué pour certains usagers notamment les personnes claustrophobes, phobiques ou angoissées. Soit celles-ci ne passaient pas l’examen ou l’interrompait, soit les images étaient floues ce qui n’allaient pas sans conséquence : retard de prise en charge de pathologie, coûts inutiles, allongement des délais de rendez-vous, etc. Pour limiter les échecs, Christelle Tourenne décide de rechercher une solution qu’elle découvre lors d’un congrès : ce sera l’hypnose. Après avoir obtenu l’approbation de sa direction, elle décide de faire une école d’hypnose. Consciente de tout l’intérêt de l’hypnose pour tout type de pathologie, elle choisit une formation d’hypnose généraliste dispensée dans une école de Paris, Arche hypnose. Après quatre ans, elle a obtenu le titre de praticienne en hypnose.
Des examens IRM sous hypnose
Pendant un certain temps, Christelle Tourenne a utilisé les outils acquis pendant sa formation pour apaiser les usagers avant et pendant les examens IRM. Au vu de la réduction des échecs d’examens IRM due à l’utilisation de l’hypnose, le CHU de Poitiers l’a soutenue pour l’organisation au sein du service d’imagerie d’une « filière hypnose » pour les examens IRM. Depuis un an, les usagers qui doivent passer un examen sur le site de Châtellerault se voient proposer l’hypnose en cas de difficultés. L’examen est alors précédé d’une consultation. « Certains patients sont très angoissés. Je dois arriver à trouver ce qui les rassure. Je vois le patient pendant près d’une heure afin de déterminer les objectifs de l’hypnose qui sera mise en œuvre durant l’examen. J’essaye de découvrir qui il est et ce dont il a besoin. Chaque personne est différente et il a sa propre façon d’appréhender l’IRM. La consultation est donc très importante. Elle me permet de préparer les choses à l’avance », explique Christelle. Sur les 117 examens effectués sous hypnose depuis un an, deux seulement se sont soldés par un échec. Le service d’imagerie IRM compte quatre manipulateurs tous compétents pour assurer les examens sous hypnose. Ils ont été formés par Christelle elle-même et ils renforcent leurs compétences en pratiquant. « Ces compétences existaient déjà avant que le CHU de Poitiers et le Groupement hospitalier Nord-Vienne ne fusionnent. C’est une initiative de territoire très performante. Nous tenons à la valoriser et à la promouvoir pour en faire bénéficier l’ensemble de nos patients », précise le Dr Guillaume Herpe, radiologue et responsable médical de la filière.
Une filière déployée pour l’ensemble des patients du CHU
En plus d’être efficace, la « filière hypnose », appelée filière HY-RM, illustre parfaitement les efforts faits au quotidien par le personnel soignant pour améliorer le bien-être des usagers de l’hôpital. Des créneaux ont été dédiés aux examens sous hypnose et Christelle Tourenne reçoit les patients en consultation hypnose, un jour par semaine. Cette filière de soins est maintenant active pour toute la région sanitaire et peut recevoir l’ensemble des patients du CHU sur le site de Châtellerault. Pour plus d’informations, vous pouvez contacter le 05 49 02 91 56.
La filière HY-RM pour les examens IRM est une solution proposée sur le site de Châtellerault. Pour les patients ne pouvant pas se déplacer, le Dr Guillaume Herpe propose d’autres solutions pour limiter les échecs liés à la claustrophobie parmi lesquelles la réduction de la durée de l’examen en accélérant l’acquisition des images. Cela est rendu possible grâce à l’intelligence artificielle dont le CHU de Poitiers s’est doté récemment. La réduction de temps est de l’ordre de 40%, le but final étant d’atteindre les 50 %. |