Le 25 septembre 2015, un robot chirurgical Da Vinci, d’un coût de 2,2 millions d’euros et pesant 1,4 tonne, arrivait au CHU de Poitiers. Deux mois après, le Dr Olivier Celhay, urologue, réalisait la première intervention avec un robot au CHU de Poitiers. Quatre mois après cette première, à quel point le robot a-t-il changé la vie des patients, mais aussi celle des chirurgiens ? C'est ce que vous allez découvrir dans notre série d'articles consacrés à cet équipement de haute technologie.
Épisode 3 : Paroles de patient : « Il ne faut pas hésiter à se faire opérer avec le robot chirurgical »
Michel Hammer a travaillé pendant trente ans au service de radiothérapie du CHU de Poitiers. Pourtant, quand il a su qu’il était atteint d’un cancer de la prostate, il n’a pas hésité : « J’avais le choix entre la chirurgie et la radiothérapie, mais j’ai tout de suite opté pour la chirurgie, c’était évident. En plus, j’ai un ami de la région bordelaise qui s’était fait opérer de la prostate avec un robot chirurgical peu de temps avant qu’on ne détecte ma tumeur et qui m’en a dit beaucoup de bien. Je m’étais aussi renseigné sur internet », précise-t-il.
Il prend donc rendez-vous avec le Dr Olivier Celhay, chirurgien dans le service d’urologie du CHU, alors qu’un robot chirurgical de dernière génération vient d’arriver dans l’établissement. « Parce que j’y ai travaillé, je connais bien la réputation du CHU et je suis content qu’il ait acquis ce matériel. S’il n’avait pas eu cet équipement, je serais parti me faire opérer à Bordeaux », affirme-t-il. Après avoir longuement discuté avec le Dr Celhay – « qui m’a bien écouté, expliqué et rassuré, » indique Michel Hammer -, l’intervention, une prostatectomie totale, a eu lieu le 15 janvier. Deux jours après, il était rentré chez lui. « Mon épouse a été surprise que je sorte aussi vite ! Elle avait prévu de repeindre la maison pendant mon absence, mais elle a juste eu le temps de commencer. »
Tout s’est bien passé pour l’ancien manipulateur radio qui se décrit lui-même comme « douillet ». « Ça a bien cicatrisé et je n’ai pas eu de douleur pendant les huit à dix jours qui ont suivi. J’ai donc décidé de ne pas prendre les antidouleurs qui m’avaient été prescrits. Je l’ai regretté, car j’ai ensuite eu quelques douleurs pendant deux jours. Mais globalement, il n’y a pas à hésiter », atteste Michel Hammer. Revu deux fois en consultation après son intervention, le Dr Celhay l’a informé qu’il n’aurait pas besoin de traitement supplémentaire et qu’il était en phase de rémission.
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