Questions à Céline Garnier, médecin anesthésiste

Céline Garnier

Pouvez-vous nous en dire plus sur votre parcours et sur le choix de votre spécialité ? J’ai fait l’ensemble de mon parcours universitaire à Poitiers avant d’intégrer la faculté de […]

Pouvez-vous nous en dire plus sur votre parcours et sur le choix de votre spécialité ?
J’ai fait l’ensemble de mon parcours universitaire à Poitiers avant d’intégrer la faculté de médecine. A la fin de ma sixième année, j’ai choisi la spécialité anesthésie avant d’effectuer mes cinq années d’internat en Poitou-Charentes, dont quatre au CHU de Poitiers. J’ai opté pour cette spécialité car je ne souhaitais pas me focaliser sur un organe en particulier, et je ne me sentais pas faite pour la chirurgie.

Ce qui m’a attirée dans le métier d’anesthésiste, ce sont les gestes techniques (pose de cathéters veineux centraux, intubation, etc.) et la gestion des situations d’urgence.

Aujourd’hui, en quoi consiste votre activité quotidienne ?
J’ai terminé mon internat en novembre 2011. J’ai depuis le statut de praticien hospitalier contractuel. A ce titre, je partage mon temps entre les consultations avant l’anesthésie, les interventions au bloc et les gardes (au bloc d’urgences et à la maternité). Je travaille essentiellement au bloc de neurochirurgie, mais il m’arrive d’intervenir dans les blocs d’urologie, ORL et ophtalmologie.

Quels sont vos champs de compétences particuliers ?
Je me suis formée aux spécificités de la neurochirurgie, comme par exemple la position assise pour la chirurgie de la fosse postérieure, ou la chirurgie de tumeur cérébrale éveillée. Celle-ci consiste à réveiller le patient en per opératoire pour effectuer une batterie de tests sur différentes fonctions (motricité, langage), selon la localisation de la tumeur, et ainsi limiter les séquelles après l’opération. Une fois les tests terminés, il faut à nouveau endormir le patient.

Votre profession connaît un déficit démographique, pourquoi avoir choisi de rester au CHU de Poitiers après votre internat ?
J’apprécie de pouvoir travailler avec de jeunes internes et de garder un pied dans le milieu universitaire. Cela favorise une certaine émulation, nous pousse à remettre en cause et améliorer nos connaissances et nos pratiques. Nous soignons par ailleurs des pathologies complexes et graves, mais à l’hôpital nous ne sommes jamais seuls : nous sommes toujours en équipe, même en cas d’urgence.