Au CHU de Poitiers, 950 des quelques 6 000 salariés que compte l’établissement sont exposés à la radioactivité. Pour les protéger des dangers de ce phénomène potentiellement dangereux pour l’homme, mais totalement indispensable à la vie de l’hôpital, plusieurs angegardiens ont la charge de les former et de les informer : les personnes compétentes en radioprotection.
Au CHU, elles sont trois à avoir accepté cette mission, dont deux à temps plein, Martine Desmarquet et Magali Agostini, cadre de santé. Installées avec le service de médecine nucléaire, au niveau -3 de Jean-Bernard, les personnes compétentes en radioprotection font toutefois partie de la direction des usagers, des risques et de la qualité. Elles agissent dans tout l’établissement et au-delà, puisque Magali Agostini se déplace également à l’Inra de Surgères (Charente-Maritime).
« Nos missions sont multiples, précise Magali Agostini. Nous devons évaluer les risques, définir des mesures de protection, grâce au dosimètre notamment (instrument de mesure destiné à mesurer la radioactivité), optimiser les zones de protection, former les travailleurs exposés, effectuer un suivi dosimétrique puis transmettre ces données au niveau national et assurer un contrôle périodique interne des installations de rayonnement ionisant deux à quatre fois par an. »
Une démarche collective
En plus de ce travail quotidien, le service de radioprotection mène à bien des projets. Actuellement, une cabine de radioprotection est par exemple à l’essai par les cardiologues et radiologues interventionnels. Cette structure bloquant les rayons X leur évite de porter les lourds tabliers de plomb habituellement utilisé pour les interventions nécessitant l’utilisation de la radioactivité. Des projets concernant le nouveau bâtiment neuro-cardiovasculaire et la mise en conformité des blocs opératoires sont également en cours.
Pour mener à bien toutes ces activités, les personnes compétentes en radioprotection ont besoin de la collaboration des agents exposés, mais aussi de partenaires privilégiés : « Nous sommes dans une démarche collective, indique Magali Agostini. Nous oeuvrons dans un esprit d’amélioration des conditions de travail. Nous incitons notamment le personnel à déclarer les événements indésirables pour qu’ils ne se reproduisent pas. Parallèlement, nous travaillons avec les physiciens médicaux qui ont en charge la radioprotection des patients, mais aussi avec le service santé au travail, biomédical, les référents logistiques et le comité des vigilances et des risques. »
Magali Agostini, cadre de santé, personne compétente en radioprotection Magali Agostini est arrivée dans le service de radioprotection en tant que cadre de santé en septembre 2015. Elle a été désignée par le chef d’établissement avec l’avis du CHSC T. Cette Bretonne d’origine a déjà vingt-cinq ans d’expérience derrière elle, d’abord comme manipulatrice radio, puis en tant que cadre de santé en imagerie, cardiologie ou encore en blocs opératoires. Dans ses nouvelles fonctions, elle s’occupe du secteur des blocs opératoires et des autres secteurs interventionnels, de la radiologie, des scanners, du GIE scanner- IRM et de l’Inra de Surgères (Charente- Maritime), tandis que sa collègue Martine Desmarquet a en charge la radiothérapie, la médecine nucléaire, la thérapie physique et le GIE Tep Positon Poitou-Charentes. |