Le projet de recherche paramédicale ATIICA, porté par Sophie Pajoux, infirmière cadre de santé en cardiogériatrie, fait partie des 4 projets présentés par le CHU de Poitiers dans le cadre de l’appel à projet du groupement interrégional clinique et d’innovation sud-ouest outre-mer hospitalier (GIRCI SOHO : Nouvelle Aquitaine – Occitanie – DOM-TOM) à avoir été sélectionnés.
L’objectif du projet ATIICA (adaptation du traitement diurétique chez le patient incontinent insuffisant cardiaque de plus de 75 ans en phase aiguë) est l’amélioration de la prise en charge des patients, âgés de plus de 75 ans, ayant une pathologie cardiaque. Les traitements intraveineux pour traiter cette pathologie en phase aiguë sont souvent des diurétiques. La surveillance du patient consiste alors à mesurer le poids et évaluer la diurèse (mesure de la quantité d’urine sur 24 heures). Dans la prise en charge au quotidien, l’évaluation de la diurèse chez le patient incontinent en insuffisance cardiaque aiguë est une difficulté.
La diurèse fait partie des constantes faites par les soignants le matin. Il est donc nécessaire de pouvoir mesurer celle-ci pour permettre une meilleure adaptation du traitement intraveineux par le médecin, et réaliser au plus tôt le passage du traitement par voie orale, ceci en évitant tant que possible la pose de sonde urinaire, diminuer le temps de perfusion et donc améliorer la qualité des soins du patient pour un probable retour à une autonomie.
Le projet consiste donc à inaugurer une technique non invasive d’évaluation de la diurèse : la pesée des protections, comme utilisé en pédiatrie. Aucune littérature n’a été trouvée à ce jour sur l’incontinent en insuffisance cardiaque aiguë de plus de 75 ans et la technique de pesée des protections. Cette étude est donc innovante, pilote, et pluridisciplinaire.
Sophie Pajoux insiste en effet sur le fait que ce projet est un projet mené par une équipe, composée de 10 personnes, 5 infirmières, 5 aides-soignants, avec le soutien de médecins du service Dr Bellarbre et Dr Jamet, ce qui a permis de mettre en évidence le métier et les compétences, notamment aides-soignantes, en médecine cardiogériatrie, et l’expertise de cette équipe paramédicale.