Originaire de Tours, le Dr Anne Keller y a fait ses études de médecine. En 1989, elle intègre l’hôpital de Montmorillon en tant qu’interne, puis assistante spécialiste en rhumatologie. Le Dr Anne Keller s’est par ailleurs formée à l’échographie et à la médecine vasculaire, spécialités qui complètent la cardiologie, historiquement implantée à Montmorillon depuis 1979.
Quel est l’enjeu du centre médico-chirurgical de Montmorillon ?
L’enjeu est de proposer des bâtiments neufs plus fonctionnels afin d’améliorer le confort au travail du personnel et la prise en charge de nos patients. Nous avons eu la chance d’avoir, à l’époque où le projet s’est lancé – c’est-à-dire il y a quatre ans -, le soutien de Jean-Pierre Dewitte, alors directeur général du CHU. Ainsi portés par l’institution, nous avons travaillé en équipe, soignants, médecins, pour présenter, en septembre prochain, une restructuration du pôle de Montmorillon avec un regroupement des services de médecine et de chirurgie, un nouveau bloc opératoire avec deux salles opératoires, un plateau de consultations, un hôpital de jour… Le CHU renvoie une image tournée vers l’avenir et en constante évolution aussi bien pour la qualité des soins que pour son organisation.
Comment l’offre de soin a-t-elle évolué ?
L’organisation ancienne de notre service médico-chirurgical ne permettait pas vraiment d’optimiser le parcours de soins car les services étaient éclatés sur le site. Dès 2016, avec la fusion, des médecins de Poitiers ont ouvert des créneaux de consultation. Puis, grâce à la structuration et à la construction du nouveau centre médico-chirurgical, nous avons augmenté le temps médical sur le site de Montmorillon. Par exemple, une jeune médecin de Castres, ancienne cheffe de clinique de Toulouse, le docteur Aldine Thévenot, arrive en janvier 2021 à temps plein sur le site en gastro-entérologie et notre temps de présence d’ophtalmologue sera doublé en novembre prochain. Nous pouvons ainsi honorer les besoins de nos patients sur le territoire. Nous avons une forte demande de consultations médicales et chirurgicales, d’autant que l’offre libérale spécialisée est limitée.
Quelles spécialités médicales seront disponibles pour vos patients ?
Notre nouveau plateau de consultations proposera des créneaux dans des spécialités très demandées comme l’ophtalmologie, la gastro-entérologie, la cardiologie, la gynécologie par exemple… Nos chirurgiens vont aussi proposer un suivi en ORL, en urologie, en ortho-traumatologie et en chirurgies plastique, viscérale, vasculaire. Nous avons, par ailleurs, restructuré l’hôpital de jour, notamment pour l’administration des traitements par chimiothérapie pour nos patients d’oncologie. Nous y disposons de 17 lits, dont sept pour la médecine et dix pour l’unité de chirurgie ambulatoire.
Comment cette restructuration s’est-elle articulée ?
Nous avons mené une réflexion globale autour de l’hospitalisation, des consultations et de l’hôpital de jour. Tout d’abord, nous avons souhaité améliorer l’hospitalisation complète en proposant une offre hôtelière de qualité et en mutualisant, géographiquement, les unités de médecine et de chirurgie en misant sur le concept de lits polyvalents. Ces derniers peuvent aussi bien être destinés à de la médecine qu’à de la chirurgie. Ensuite, les consultations offrent à nos patients la possibilité d’avoir accès à un large panel de spécialités ainsi que des techniques de premier recours. Dans un futur proche, nous espérons proposer des consultations en soins palliatifs et en algologie. Enfin, nous développons, comme je l’ai dit précédemment, la prise en charge en hôpital de jour en particulier la délivrance des chimiothérapies avec l’appui du pôle régional de cancérologie. En parallèle, nous assurons aussi une prise en charge en chirurgie ambulatoire pour, par exemple, des arthroscopies, des endoscopies, des cœlioscopies, des opérations du canal carpien, le traitement des hernies, la cataracte, ou encore la pose de chambres implantables.
Quels sont vos enjeux en tant qu’hôpital de proximité ?
Nous devons nous assurer que le parcours patient reste fluide, avec un suivi réactif. Nos patients ont un accès très rapide à l’imagerie (scanner, échographie, doppler), ce qui accélère les diagnostics et réduit les temps d’hospitalisation. Certains patients de Poitiers viennent à Montmorillon pour ces délais réduits. Notre rôle d’hôpital de proximité est de répondre aux besoins des patients et des médecins libéraux, d’être attentifs à leur demande et d’accueillir dans ce but les praticiens du CHU venant sur place dans des conditions optimales. Nos deux mots clés sont qualité et proximité.