Sauvetage en milieux périlleux pour le SAMU86

Le 20 octobre, les équipes du SAMU86 ont participé à une journée d’information sur le sauvetage en milieux périlleux avec la section GRIMP du Service départemental d’incendie et de secours de la Vienne et en partenariat avec le laboratoire de simulation, ABS-Lab. Pour le public néophyte, le GRIMP, ou groupe de reconnaissance et d’intervention en milieux périlleux, est une unité de sapeurs-pompiers spécialiste du sauvetage en milieux naturels et artificiels, dangereux ou non, et surtout difficiles d’accès pour les équipes traditionnelles de sapeurs-pompiers.

« Nous nous sommes rendus compte que le GRIMP n’était pas appelé quand il le faudrait par ignorance de nos compétences. C’est dommage parce que nous n’intervenons pas qu’en montagne ou en milieu naturel risqué. Nous sommes capables d’extraire des victimes dans des immeubles quand les accès sont trop exigus et empêchent un sauvetage en toute sécurité, par exemple », explique Bin Tran Van Chau, conseiller technique départemental du GRIMP86.

Cette journée d’information a donc réuni pour la première fois le GRIMP86 et le SAMU86. Médecins, infirmiers et ambulanciers se sont répartis en deux groupes menés par les docteurs Bertrand Drugeon et Paul Contal, urgentistes au CHU de Poitiers. Chaque groupe est intervenu sur quatre scénarii à Chauvigny, trois se déroulant en milieu bâtimentaire dans un EHPAD désaffecté et un quatrième localisé dans les falaises. Le professeur Denis Oriot, chercheur au sein de l’ABS-Lab, était aussi présent sur la notion de débriefing pour aider les unités de secours à communiquer entre elles : « On est là pour la coordination de deux équipes. Quels sont les outils de communication qui sont utilisés par les deux équipes ? Le but est de pouvoir partager les choses et de communiquer sur ce que l’on fait avec les autres plutôt que d’être chacun dans sa bulle ». Le débriefing s’avère par ailleurs crucial quand il s’agit de définir les protocoles utilisés et leur efficacité.  Les urgentistes reconnaissent eux-mêmes qu’ils ne faisaient « pas assez appel au GRIMP ». « Cette journée est essentielle, et nous allons sans doute en organiser deux par an à l’avenir », conclut le Dr Bertrand Drugeon.