Vente du cloître de Montmorillon

Le 9 décembre 2021, le cloitre de l’ancien hôpital de Montmorillon, occupé par les services administratifs jusqu’en septembre 2020, est devenu la propriété de la communauté de communes Vienne et Gartempe. C’est une page qui se tourne pour un lieu chargé d’histoire non seulement pour les Montmorillonnais mais également pour le personnel hospitalier de ce site.

Vente du cloître

L’acquisition du cloître de Montmorillon par la communauté de communes Vienne et Gartempe s’est concrétisée le 9 décembre dans l’ancien bureau de Cécile Beneux, directrice référente du site de Montmorillon. Représentant le CHU de Poitiers, Frédéric Marchal, directeur des constructions et du patrimoine, a signé l’acte de vente, ravi que l’édifice soit repris par un acquéreur local dans un projet de développement local. La communauté de commune a en effet pour objectif d’y installer un centre d’interprétation de l’architecture et du patrimoine.

1793, le cloître devient l’hôpital de Montmorillon

Jusqu’en 1793, l’hôpital de Montmorillon, qui a alors pour mission l’assistance aux indigents, vieillards et enfants abandonnés, se trouve à la Maison-Dieu, située rue des Augustins. Mais parce que le bâtiment est devenu insalubre, l’hôpital est transféré dans le cloître. Cet édifice est un couvent construit en 1644 à l’initiative de religieuses, les filles de Saint-François, qui en ont été expulsées en 1790. Le cloître d’une superficie de 2 000 m2, comprend un étage qui accueillait deux dortoirs, l’un de quatre lits et l’autre de six, ainsi que les chambres des sœurs qui ont administrés un temps l’institution. Au rez-de-chaussée, se trouvent les services administratifs d’un côté et de l’autre les services médicaux.

L’hôpital de Montmorillon se développe

Par une loi datant de 1851, l’hôpital n’est plus réservé aux seules catégories citées plus haut. Au fil du temps, le bâtiment et ses alentours ont donc évoluer pour s’adapter aux besoins en soins et prendre l’ampleur qu’on leur connait aujourd’hui. En 1902, une salle d’opération est construite au première étage du cloître. En 1912, une galerie recouverte d’une terrasse a été rajoutée au bâtiment d’origine pour accueillir les patients convalescents. Des pavillons sont construits dans le prolongement du cloître pour accueillir des services hospitaliers, le premier dès 1900, là où se trouve aujourd’hui l’EHPAD des Marronniers. Il faut souligner que dans la construction hospitalière, ce modèle pavillonnaire est extrêmement rare. D’autres suivent : une maternité, un pavillon de chirurgie, un dispensaire d’hygiène sociale.  De nouvelles constructions sont venues peu à peu compléter le site hospitalier parmi lesquelles les urgences, l’EHPAD des Marronniers, la dernière étant le centre médico-chirurgical investie à partir de septembre 2020.  Progressivement, le cloître s’est vidé de ses occupants transférés dans les nouveaux locaux bien plus adaptés. Cécile Beneux a énormément apprécié de travailler dans cet environnement chargé d’histoire, dans un bureau magnifique avec vue sur la Gartempe, parquet et boiseries, bureau qui fut d’ailleurs l’ancienne salle du conseil d’administration.  Le cloître s’est vidé mais l’histoire continue : un nouveau chapitre tourné vers l’histoire, l’art et la culture va s’ouvrir sous l’égide de la communauté de communes, et l’hôpital garde des traces de son passé, notamment dans le centre médico-chirurgical qui abrite aujourd’hui des pots à pharmacie et d’autres objets anciens.