Violences : le CHU de Poitiers rencontre ses partenaires

procureur

Le 23 juin 2023, le CHU de Poitiers a accueilli ses partenaires dans la lutte contre les violences parmi lesquels Cyril Lacombe, procureur de la République, Cyril Bousseron, président du tribunal judiciaire, des représentants de la police de Poitiers et de Châtellerault, ainsi que de la médecine légale du CHU de Poitiers puis, pour la seconde partie de cette rencontre, des professionnels du service de pédiatrie du CHU, du centre hospitalier Henri-Laborit, de l’aide sociale à l’enfance et de l’association Un Hôpital pour les enfants.

La première partie de cette rencontre a été l’occasion pour la médecine légale de faire le bilan de l’activité, en très forte hausse en 2022, puis des cinq premiers mois de 2023 avec notamment l’ouverture en janvier de deux nouvelles unités : la Maison de Freyja, dédiée aux femmes victimes de violences et l’unité d’accueil pédiatrique enfance en danger, destinée aux enfants victimes de violences. Les différents acteurs impliqués dans la prise en charge des victimes de violences ont ensuite échangé sur les difficultés rencontrées afin d’améliorer l’articulation et la complémentarité de leurs actions.

La seconde partie de la réunion était consacrée à un retour d’expérience des différents protagonistes mobilisés autour de la prise en charge d’une fratrie suite à un féminicide qui a eu lieu en mars dernier à Poitiers. Les intervenants ont alors eu l’occasion de décliner le protocole « féminicide » en cours de rédaction. Généralement, à la suite d’un féminicide, les enfants sont confiés dans l’urgence à un proche sans accompagnement spécifique. Le protocole « féminicide » prévoit des mesures immédiates de protection des enfants considérés comme « co-victimes ». Il prévoit notamment une hospitalisation de 72h en pédiatrie avec l’accompagnement de l’association « un hôpital pour les enfants » pour des examens somatiques et pédopsychiatriques et un accompagnement par l’aide sociale à l’enfance. Il permet de prendre en charge rapidement les traumatismes de ces enfants victimes et de prendre le temps d’évaluer la meilleure option pour leur placement. Ce retour d’expérience sera, sans nul doute, utile pour l’adaptation du protocole féminicide au département de la Vienne qui donnera lieu, fin 2023, à la signature d’une convention entre les différents partenaires.