Le jeudi 3 décembre, le directeur général de l’agence régionale de santé (ARS) Nouvelle-Aquitaine, Benoît Elleboode, s’est rendu au centre hospitalier universitaire de Poitiers. Une première visite pour ce médecin de formation qui a ainsi découvert la régulation du SAMU, le service d’accueil des urgences, la cellule de gestion des lits. Anne Costa, directrice générale du CHU et le Pr Bertrand Debaene, président de la commission médicale d’établissement, ont conduit la délégation jusqu’à la tenue de la conférence de presse de l’ARS qui s’est tenue en présence de Léonore Moncond’huy, présidente du conseil de surveillance du CHU, de Dolorès Trueba de la Pinta, directrice départementale de l’ARS de la Vienne, de Samuel Pratmarty, directeur de l’offre de soins et de l’autonomie, du Dr Marie-France Tisseraud-Tartarin, présidente de l’association des praticiens pour la permanence des soins dans la Vienne, et de Jean-Luc Perfferkorn, directeur de la plateforme territoriale d’appui.
Ce fut l’occasion, aussi et surtout, pour Benoît Elleboode de rappeler les premières actions mise en place par le Ségur de la santé : « Applaudir, c’est bien. Reconnaître l’investissement, c’est bien aussi », assure le directeur général de l’ARS. Trois axes définissent ainsi les actions menées par l’agence régionale de santé Nouvelle-Aquitaine dans le cadre du Ségur de la santé : la revalorisation des salaires des agents de la fonction publique hospitalière, renforcer la politique d’investissement et la mise en place des « lits à la demande ». Sur ce dernier point, le CHU de Poitiers disposera de 24 lits afin de faire face aux suractivités saisonnières ou épidémiques. 9M€ sont octroyés au CHU de Poitiers pour compenser les surcoûts liés à la covid-19, plus de 5,4M€ pour la revalorisation des salaires et près de 4M€ en investissement sanitaire. Benoît Elleboode est clair : « Tous les surcoûts sont pris en charge quoi qu’il en coûte. On y va franchement et réellement ».
Outre les annonces liées au Ségur de la santé, Benoît Elleboode a profité de sa visite au CHU de Poitiers pour rencontre les porteurs de projet du service d’accès aux soins, le SAS : le Pr Olivier Mimoz, chef du service des urgences, et le Dr Henri Delelis, responsable médical du SAMU86. Il s’agit d’un service de conseil médical ou paramédical téléphonique 24h/24 et 7J/7 (via le 15) à la demande de soins urgents et non programmés, qui vise à organiser au mieux le parcours du patient. Le CHU de Poitiers s’y était préparé avant le début de cette expérimentation nationale : « Cela répond à un besoin de mieux se coordonner, entre le SAMU-Centre 15 et les médecins de ville. Et ça n’existait pas en journée. » 22 départements au total ont été retenus par le ministère des Solidarités et de la Santé pour l’expérimentation de ce dispositif. Retour d’expérience prévu en 2021.